A Conakry, depuis le 18 novembre dernier, 20 pays côtiers et 4 pays d'Hinterland d'Afrique Centrale et de l'Ouest discutent des défis communs et cherchent des solutions durables aux problèmes de transport et de transit des marchandises.
Réunis à l'occasion du 44ème Conseil Annuel de l'Association de Gestion des Ports de l'Afrique de l'Ouest et du Centre( AGPAOC), les représentants des organismes membres de cette institution, des experts et spécialistes venus du monde entier débattent pour trouver des solutions adaptées et durables aux maux qui compromettent l'acheminement des marchandises aussi bien à l'intérieur des pays côtiers que dans les pays sans façade maritime, dits des pays d'Hinterland.
Enclavé et situé au coeur de l'Afrique, le Tchad est représenté dans ces débats par trois personnalités. Il s'agit du Directeur Général Adjoint du Conseil des Chargeurs du Tchad, Monsieur Adam Koulbou Abdelkerim, du Conseiller technique du Ministère des Transports, de l'Aviation Civile et de la Météorologie Nationale, Monsieur Moustapha Nour Mahamat, un expert rompu en transport, et du Chef de Cellule de Communication et Relations publiques du COC-Tchad, Monsieur Mahamat Sougui Abalone.
Le thème central retenu pour cette session est " Optimiser la desserte de l'arrière-pays : défis de connectivité, de fluidité et de fiabilité." Quatre pertinents sous-thèmes découlent du sujet central.
Le premier thème qui a fait l'objet d'intenses et riches débats porte sur la : "Transformation durable et compétitive de la gestion de l’hinterland". A ce sujet, les défis de connectivité, de fluidité et de collectivité entre les pays côtiers et ceux d'Hinterland ont été mentionnés. Les experts qui se sont relayés ont évoqué notamment la nécessité de construire des infrastructures de qualité, faire des investissements à la hauteur des besoins et de mettre en place un système dynamique de gestion des services.
Le deuxième thème autour duquel les réflexions sont orientées porte sur : " Les corridors de transport : artères vitales des hinterlands portuaires
africains". A ce niveau également, les experts ont fait le tour du sujet en proposant des solutions concrètes et pratiques comme la création des autorités de gestion des corridors ou encore la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires.
Le troisième sujet sur lequel les discussions ont porté s'institule : " Entre coopération et compétition : quelles complémentarités stratégiques et opérationnelles entre autorités portuaires sur des hinterlands partagés ? ". Pour répondre à cette question, les représentants des différents ports se sont succédé sur le podium pour partager leurs expériences mais surtout pour décliner les initiatives prises en faveur des pays sans façade maritime. Essentiellement, ces initiatives concernent la construction des ports secs et l'octroi d'espaces portuaires aux pays d'Hinterland.
Comme à l'accoutumée, on maintient le meilleur pour la fin. Le dernier thème est intitulé : " Quelles solutions technologiques et managériales pour transformer la gestion des relations avec les Hinterlands ?. Il s'agit ici des solutions pratiques et modernes qui font appel aux nouvelles technologies pour faciliter le transport et le transit des marchandises à destination et en provenance des Hinterlands. La première solution posée sur la table est l'harmonisation et la dématérialisation des procédures. Il est question de créer des plateformes numériques sur lesquelles il serait possible d'exécuter plusieurs opérations à la fois, mettant ainsi fin au passage de bureau en bureau, d'un lieu à un autre-souvent éloignés- pour faire les formalités, ou obtenir des documents. La collaboration entre les administrations et l'harmonisation des textes ont été aussi proposées pour juguler toutes les tracasseries sur les corridors de transit.